Le Tsuga canadensis Nana est une forme naine de la Pruche du Canada, à port original, horizontal et légèrement pleureur. Rampant, dense et très ramifié, il constitue un excellent couvre-sol pour l’ombre fraîche. Il s’étend très lentement, exposant au fil du temps ses branches nues couvertes d’une écorce blanc argenté au centre du buisson. Elles forment un beau contraste avec le feuillage en aiguilles particulièrement vert foncé et brillant. Connu depuis des dizaines d’années, ce cultivar a fait ses preuves, c’est une valeur sûre au sein des formes naines. Ce conifère est idéal pour couvrir la base d’un talus ombragé, se couler entre les pierres d’une rocaille ou déborder d’un muret. Il s’installe au soleil non brûlant ou à mi-ombre, en sol frais et drainé, neutre à acide.
Le Tsuga canadensis, également appelé Pruche de l’Est, est un conifère persistant de la famille des pinacées, spontané dans l’est canadien, où il pousse toujours à l’ombre, souvent dans les forêts mixtes et les érablières. Cette espèce atteint lentement 30 m de hauteur, pour un diamètre de 1 m, et peut vivre 600 ans. Ce conifère très rustique préfère les sols fertiles et humides, et ne supporte ni la sécheresse ni le soleil direct. Ses racines sont superficielles et très étalées. La variété Nana, issue de cette espèce, se distingue par sa taille très réduite et son port rampant à prostré, horizontal, presque pleureur. Sa croissance est très lente, il ne dépassera pas 30 cm de hauteur au bout de 5 ans, pour atteindre 70 cm en tout sens à maturité. Ses branches arquées, partant d’un tronc très court, retombent gracieusement et s’étalent sur le sol. Ses rameaux sont couverts d’aiguilles plates et courtes, de 7 à 16 mm, finement dentelées, vert foncé. Elles sont disposées en 2 rangs sur les ramilles. L’écorce s’exfolie en écailles dès son plus jeune âge.
Le Tsuga canadensis Nana trouve sa place dans tous les jardins, même les plus petits. Il fait bonne figure en isolé et anime avec élégance une rocaille ou un massif. Il s’accorde bien avec les grosses pierres et les murets. On peut l’y installer à condition que le sol soit frais. Il peut également participer au décor d’un bassin naturel ou d’un point d’eau, en situation non brûlante. Les réelles qualités graphiques de ce genre de conifère s’imposent naturellement dans la conception d’un jardin contemporain, inspiré plus par l’esthétisme des formes, des silhouettes et des textures que par la valse des floraisons. Ces plantes à la permanence rassurante structurent les allées, bordent la terrasse, elles se substituent aisément au buis taillé ou au houx. Le tout est de jouer avec les volumes et les couleurs.
Les Tsuga ou Pruches sont des arbres ou arbrisseaux assez rares et originaux qui ont emprunté des caractères un peu à tous les genres de conifères. De loin, ils peuvent évoquer un cèdre de l’Himalaya (Cedrus deodara) avec leur flèche retombante, leur port pyramidal doté de longues branches légèrement retombantes. Cependant les aiguilles plates et souples à bouts émoussés sont insérées une par une tout autour du rameau contrairement aux cèdres qui possèdent des aiguilles en touffes et implantées sur un coussinet comme chez les Epicéas. Elles sont parfois ramenées sur un plan comme chez la Pruche du Canada évoquant ainsi le rameau d’un sapin (Abies) ou d’un if (Taxus) qui lui possède des aiguilles aussi courtes mais vert clair au revers au lieu d’être blanches. Elles produisent de petits cônes ligneux pendants évoquant ceux du Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii) mais l’absence de bractées à 3 dents entre les écailles du cône permet de les distinguer ainsi que l’odeur caractéristique proche de la ciguë qui s’oppose au parfum de citronnelle du feuillage du Douglas.
La pruche désignée par le terme hemlock en anglais sont des conifères persistants de la famille des Pinacées comme les sapins, épicéas et cèdres mais ils sont dotés d’une croissance lente et d’un port souple un peu désordonné qui s’opposent aux autres conifères et leur confère un charme particulier.
Ils apprécient l’ombre ou la mi-ombre, les sols frais à humides, acides à légèrement calcaires. Ils peuvent côtoyer des feuillus et même pousser sous leur ombrage, s’épandre sur le sol pour servir d’abri à la faune, servir de couvre-sol sur un talus ou retomber gracieusement par-dessus un muret ou un bac. Ils s’intègrent parfaitement aux jardins japonais pourvus d’arbres miniatures comme des bonsaïs avec un sol tapissé de mousse.
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