Le Phyllostachys glauca réjouira les amateurs de bambous en quête d’originalité. Cette espèce se différencie en effet par ses jeunes chaumes couverts d’une pruine bleuâtre extrêmement ornementale. Ceux-ci forment alors un subtil contraste par rapport aux cannes plus âgées devenues vertes, et aux longues et fines feuilles, elles aussi d’un beau vert franc. De taille moyenne, mais pouvant occasionnellement devenir plus grand, son port franchement érigé le destine à former de magnifiques rideaux végétaux brise-vue, en fond de massif ou de jardin. Rustique, s’adaptant à différents types de sols à condition de bénéficier d’un bon drainage, c’est une espèce traçante.
Ce bambou appartient à la famille des Poacées, ou Graminées. Si certaines espèces sont capables d’atteindre des dizaines de mètres de hauteur et de former des chaumes durs comme du bois, ce ne sont donc pas des arbres, mais des herbes. On en compte plus de mille espèces, réparties sur tous les continents, sauf en Antarctique.
Le Phyllostachys glauca est originaire du nord et de l’est de la Chine, où il pousse essentiellement en plaine et dans les vallées bordant les fleuves bleu (Yang Tsé) et jaune. Son nom vernaculaire chinois Dan Zhu signifie « pâle bambou » en référence à l’aspect glauque des nouvelles pousses. Les jeunes cannes sont en effet couvertes d’une pruine bleuâtre, les faisant ainsi paraître plus claires que les cannes matures, devenues vertes. Le printemps est ainsi la saison privilégiée pour admirer les contrastes de couleur de ce bambou.
Il pousse généralement à une hauteur de 6 à 8 m, pour une largeur de 4 à 6 m, mais peut dépasser les 10 m lorsqu’il se plaît bien là où on l’a planté. Il faut donc en tenir compte lors du choix de l’emplacement, d’autant plus que comme les autres Phyllostachys, il est traçant. Les cannes très érigées atteignent un diamètre de 5 cm environ, et portent un beau feuillage constitué de feuilles allongées (jusqu’à 18 cm) et relativement étroites. Persistantes, vert brillant sur le dessus, elles sont mates au revers et participent grandement à l’esthétique générale de ce bambou, tout droit sorti d’un tableau chinois ou d’une estampe japonaise.
Le port dressé de cette espèce convient très bien à la confection de haies ou de brise-vues, ou éventuellement de touffes, mais des bambous à port souple et retombant (comme le P. flexuosa) seront mieux adaptés pour cet usage. En plus d’être ornemental, ce bambou est aussi consommable : les jeunes pousses (turions) sont comestibles et de bonne qualité gustative (aussi pour les gastéropodes qui n’hésitent pas à s’en nourrir…).
Rustique jusqu’à -18°C approximativement, le P. glauca est facile à cultiver, car très adaptable. Appréciant les sols fertiles et riches, humides, mais bien drainés, il supporte aussi relativement bien les terrains plus secs. Un terrain ordinaire à pH neutre à acide lui conviendra bien. Il pousse au soleil ou à mi-ombre et s’étendra chaque année en largeur par ses rhizomes traçants qu’il est souhaitable de limiter dans leur développement. Pour cela, il faut dès la plantation creuser tout autour de la motte (en laissant suffisamment d’espace pour ne pas trop brider la croissance) et installer une barrière anti-rhizome.
Introduit en Europe depuis le début des années 80, ce bambou aux chaumes bleutés présente un vif intérêt ornemental, enrichissant la palette de couleur des Phyllostachys, aux côtés des espèces à cannes dorées (P. aurea), noires (P. nigra), vertes, striées… Il sera bien à sa place dans un jardin d’inspiration asiatique, tout comme dans un espace contemporain, où son graphisme élégant fera sensation. Vous pourrez alors l’associer à d’autres plantes à la silhouette typée comme l’Araucaria araucana, conifère aux ramifications étagées en pagode, surnommé désespoir des singes du fait de ses aiguilles triangulaires acérées, formant une carapace géométrique le long des branches. Pour créer un contraste de forme avec les feuilles fines du bambou, il sera intéressant de planter à proximité des feuillages plus plantureux, comme celui du Magnolia delavayi, un Magnolia injustement méconnu malgré sa magnifique parure de feuilles étalées d’un vert-gris très classe, qui s’associera à ravir avec les pousses bleutées du Phyllostachys glauca.
Les Phyllostachys sont des bambous traçants réputés pour leur croissance souvent fulgurante, leur grande taille et… leur côté envahissant ! Imposants, ils culminent jusqu’à 8 mètres de haut pour le Phyllostachys bissetii, voire 15 m de hauteur pour le géant Phyllostachys vivax ‘Aureocaulis’. On apprécie particulièrement les Phyllostachys aurea et nigra qui produisent respectivement, de superbes chaumes jaunes dorés et noirs.
Ce type de bambou est idéal pour créer rapidement une forêt de bambous ou un écran brise-vue efficace à l’allure si exotique !
Parfaitement rustiques, les Phyllostachys résistent au moins jusqu’à -20°C. Faciles à cultiver, ils se plantent en sol frais, au soleil, en exposition abritée des vents violents. Vous devrez simplement leur prévoir de l’espace et contenir leur expansion par la pose d’une barrière anti-rhizomes. Tous ces bambous se plantent facilement en grand jardin, mais aussi, parfois en large bac, sur la terrasse et même au balcon.
Découvrez notre superbe sélection de bambous traçants !
Phyllostachus aerosulcata spectabilis, Phyllostachis nigra, et Phyllostachys aerocaulis
Port
Floraison
Feuillage
Botanique





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