Le Bambusa ‘Alphonse Karr’ est l’une des variétés de Bambusa multiplex les plus ornementales. Ce bambou compense largement un tempérament un peu frileux par une grande aptitude à la culture en pots, ce qui fait de lui une très belle plante pour orner nos intérieurs et nos vérandas. De taille moyenne, non traçant, il développe des cannes fines et très droites passant du rose au jaune-orangé brillant strié dans la longueur de fines lignes vert foncé et montre un port évasé des plus gracieux. En pleine terre et sous climats favorables, ce Bambusa permet de créer des décors spectaculaires fortement imprégnés d’exotisme.
Le Bambusa glaucescens ou multiplex est une plante de la famille des poacées, une sorte de graminée à tiges ligneuses qui se développe à partir d’une souche rhizomateuse non traçante, qualifiée de cespiteuse. Chez ce type de bambous, les rhizomes à entre-nœuds très courts se développent lentement à la périphérie de la souche qui s’élargit progressivement, mais ils se développent aussi vers l’intérieur qui reste ainsi toujours très dense, sans se dégarnir au centre. Ce bambou est originaire d’Asie du Sud-Est, plus précisément de certaines régions de Chine, du Népal, du Bhoutan, du Sri Lanka, de Taïwan et d’Indochine. Il résiste à de courtes gelées de l’ordre de -7°C en situation abritée et en sol drainé.
Le Bambusa ‘Alphonse Karr’ a été baptisé ainsi en l’honneur du botaniste et écrivain français éponyme. La plante forme une touffe buissonnante, très dense et compacte à la base, s’évasant et retombant légèrement vers le haut. Les jeunes pousses, ou turions, se colorent de rose-orangé, voire de mauve au soleil. Ils sortent de terre en été, arrivent à maturité en automne et développent leurs branches feuillées au printemps. La plante atteindra, selon les conditions de culture, 2 à 4 m de hauteur, jusqu’à 8 m en conditions optimales. A terme, la plante s’étalera sur plus de 3 m au sol. Les cannes ou chaumes sont des tiges dressées, fines, de 1 à 3 cm de diamètre, couvertes de poils bruns et d’une fine pruine qui leur confère un aspect mauve. Au fil des mois, elles prennent une coloration plus saumonée puis jaune-orangé et un fini luisant. Les gaines qui enveloppent les jeunes pousses sont brunes et caduques. Le feuillage est persistant et réparti plutôt vers le haut des cannes. Abondantes, les feuilles sont petites et étroites. Elles sont lancéolées et effilées à leur extrémité, leur teinte est vert-bleu clair sur le dessus, à revers gris-argenté.
Le Bambusa multiplex ‘Alphonse Karr’, remarquablement coloré, dense en tiges et en feuillage, aussi exotique qu’élégant, est parfait pour créer une petite haie ou un bel écran végétal en climat doux. Il fera également beaucoup d’effet en touffe isolée ou intégré à un massif d’arbustes choisis par exemple pour leurs couleurs d’automne. Cultivé en pot, le Bambusa multiplex est celui qu’il faut choisir pour orner une véranda ou un grand patio. Son développement sera alors lié à la taille du pot et les soins dont il bénéficiera. Pour égayer et animer son feuillage en été, on peut par exemple l’associer à une clématite de type viticella à fleurs rouges (‘Madame Julia Correvon’, purpurea ‘Plena Elegans’, ‘Avant Garde’) dont le petit feuillage se fondra de manière très naturelle dans la végétation du bambou. Les grandes graminées, les cannas géants, l’Aster carolinianus et les grands dahlias (Dahlia imperialis) seront aussi de bons compagnons pour ce magnifique bambou.
Avec leur feuillage graphique et persistant, bruissant au moindre souffle de vent, leurs cannes ou chaumes colorés robustes et rectilignes, les bambous structurent le jardin même en hiver, en y apportant une note extrêmement exotique, zen ou contemporaine toute l’année.
Du bambou en pot au bambou géant, en passant par le bambou nain, le terme bambou, s’il évoque aux amateurs de cuisine asiatique un restaurant à Paris, regroupe une immense diversité de genres, d’espèces plus ou moins envahissantes et de variétés de plantes. Oubliez le « Lucky Bambou » ou « bambou de la chance » (Dracaena sanderiana) des fleuristes et le Bambou sacré (Nandina domestica) : malgré leur nom commun, ils n’ont rien à voir avec le genre !

Qu’ils soient bambous traçants comme les Phyllostachys, peu traçants ou non traçants (cespiteux) comme les Fargesia, tous composent des scènes hautement exotiques.
Au jardin ils s’installent vite, dotés d’une croissance fulgurante ils forment rapidement de belles haies brise-vue ou brise-vent, des écrans végétaux anti-bruit, des forêts dépaysantes, des massifs légers mais structurants ou des couvre-sols foisonnants. Les bambous nains font également merveille en haie basse, en couvre-sol ou cultivés en pot sur une terrasse ou un balcon. En prime les bambous secs serviront de tuteurs à vos clématites ou dahlias.
Ils se plaisent au soleil non brûlant, comme à l’ombre, en tout sol restant frais.
Ne vous fiez pas à leur allure de plante tropicale : s’il y a quelques espèces frileuses (-10°C), la plupart des bambous se montrent capables de résister à des gelées parfois jusqu’à -25°C et s’acclimatent dans toutes les régions.
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